Les Nouilles en Tchéquie

La Slovénie faisait partie des pays dans lesquels nous avions envie de passer un peu plus de temps. La vie ne nous a pas laissé le choix! Tout a commencé au château de Vurberk, où, suite à un concours de circonstances exeptionnelles, l'essieu avant gauche du camion a rencontré un solide muret en pierre. Ca nous a poussé à expérimenter un nouveau genre de déplacement.

Nous nous sommes donc retrouvé au garage, à Ptuj (dites "Pétouille"), Samedi, à 17 heures. Nous allions prendre notre mal en patience, et découvrir cette charmante ville médiévale. Oui, mais, au bout de deux jours à Pétouille, nous avions TOUT visité. Voici donc un aperçu de ce qui se fait et se voit à Pétouille. Au menu :

- le charmant monastère baroque et son cloitre gothique ( 4 euros)

- Un Château Pétouille, avec portaits de l'ancêtre de Chucky, collection d'objets anciens et panorama ( 6 euros )

- un assortiment d'expositions d'art contemporain ( compris avec le Château Pétouille) :

- et en prime, le tour du lac de Pétouille, aménagé pour les oiseaux migrateurs et leurs admirateurs :

Bon, autant vous dire que Lundi soir, on avait tout vu, et que l'esprit n'était pas à la détente : le garagiste, avec lequel Noodles communiquait difficilement en Allemand, était parti avec notre radiateur, et, à nos questions pressantes, on nous répondait qu'on verrait ça demain. Finalement,  à l'issue d'une prise d'otage de deux jours à Pétouille, on a fini par sortir du garage Mercredi soir, après avoir changé le radiateur et récupéré un camion qui braque et qui freine.

Mais loin de partir, on reste à Pétouille pour la soirée. La ville nous semble sympathique et chaleureuse, si on pouvait, on la prendrait dans nos bras.  Noodles va-t-il réussir à quitter cette ville un jour?

Nous commencerons cet article par nos plus plates excuses, adressées à nos maman bien aimées, et qui ont pour motif cette semaine presque entière sans donner de nouvelles. A titre de justification, nous étions en haut des montagnes de Transylvanie, préservant notre maigre réseau pour trouver un chemin le long de routes sinueuses, traversées de ponts trop bas nous obligeant à faire demi tour sur des dizaines de kilomètres, routes parfois si étroites que nous croisions les doigts pour ne croiser personne.

Noodles n'a pas pensé à prendre de photographies de la campagne roumaine, mais, si vous lui demandez, il vous affirmera avoir vu des choses étonnantes, comme ces jolies maisons aux façades entièrement décorées de faïence. Devant, on trouve parfois tout un tas de petites vieilles rigolotes vêtues de jupons, parfois des jeunes jouant au backgammon.

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Autre curiosité, ces immenses croix qui jalonnent les grands axes, et ces batisses à peine prétentieuses qui poussent dans les petites villes.  

C'est en arrivant en Roumanie que nous avons ressenti le plus grand écart par rapport aux pays que nous avions traversés auparavant, où l'urbanisation, les modes de consommation ou les habitudes vestimentaires et quotidiennes nous avaient paru assez proches de ce qui a cours chez nous. Le peu que nous avons vu de la Roumanie nous a impressionnés!

Nous avons quitté notre copine Nanouk et sa gentille maîtresse Mathilde, après un diner près du lac de Valiug, où le maire, qui tient un restaurant, est venu se joindre à nous. Super cool, le maire, même si il nous a fait comprendre que nous écoutons de la musique de sauvage et qu'il préfère Frank Sinatra.

Enfin, avant de prendre doucement la route du retour, nous nous sommes arrêtés à Arad, pour visiter le centre d'une grande agglomération roumaine. Les façades sont extrêment décorées, et en même temps parfaitement délabrées, ce qui donne à l'ensemble un aspect de luxe décati, très étrange. Noodles a pris quelques photos.

Nous y avons bu notre première bonne bière du séjour, ambrée et non filtrée, brassée localement. On peut d'ailleurs voir sur le visage de Boris la joie, éclaboussée par son sourire, qui le submerge et rejaillit au fond de lui. Noodles n'était pas venu avec nous car il ne voulait  pas faire de vélo.

Ohlala, c'était long!

Nous vous avions promis les mines d'argent de Kutna Hora, et l'on pouvait s'attendre à la découverte d'une cité millénaire habitée par des nains forgerons. Malheureusement, les visites étaient couteuses, et surtout, exclusivement en Tchèque. Changement de programme : nous nous sommes donc contenté, mais le mot est injustement choisi, de l'ossuaire de Sedlec : une chapelle décorée avec les ossements de quelques 40 000 personnes qui ont été enterrés là. Le résultat est esthétiquement intéressant, bien qu'il suscite chez le spectateur des sentiments variés. Noodles y a quant à lui été assez indifférent.

Changement de programme, donc, mais d'une importance très relative comparé à celui qui va suivre. Le projet initial était de descendre directement en Slovénie, en traversant l'Autriche. C'était sans compter sur Noodles, qui a croisé des copains. Une véritable meute.  Nous voilà donc maintenant embarqué pour la Slovaquie, la Hongrie, direction le teknival de Roumanie. Sacré chien qui ne pense qu'à faire la fête. Au passage, nous avons visité Brno et ses environs, qui sont connus, sous le nom de Moravian Kartz, comme un ensemble de grottes naturelles et de forêts. On aperçoit, au fond de la photo qui suit, le début de gorges abritant la grotte Sainte Catherine.

Noodles a tout de même bien voulu nous laisser visiter Bratislava : plus modeste que Prague, mais parsemée de très belles façades, de rues dignes d'un Myasaki, mélangeant moulures baroques et échaffaudages steampunk.

Il y a beaucoup de détails, de petites cours intérieures, de portes aux poignées ouvragées et de caves à vin ainsi que des boutiques de vêtements gothiques ahurissant qui rendent la promenade agréable et pleine de rebondissement. Ici, on on voit la verrière de la poste principale ainsi qu'un lampadaire orné de dragons en fer forgé. Entre les deux se trouvent des photographie d'une église franciscaine.

Je reviendrons! Nous quittons donc un peu vite la Slovaquie et ses habitants, qui nous ont semblé chaleureux et prompts à échanger avec nous malgré notre méconnaissance de la langue.

La visite de Prague s'est achevée sans appareil photo pour Noodles, défaut qui consitue presque un geste militant dans cette ville où on ne peut pas faire trois mètres sans manquer d'emboutir Thérèze, rendue à son quinzième selfie devant le monument commémoratif dédié aux victimes de la Seconde Guerre Mondiale. Le danger est partout! Pourtant, nombre de lieux où nous nous sommes rendus auraient valu la peine d'en saisir plus qu'un détail.

Le couvent Saint Agnes, par exemple, où l'on trouve d'innombrables statues de vierges à l'enfant.

Mais aussi la place Venceslas, à côté de laquelle est exposée une statue de David Cerny, lovée dans une jolie galerie couverte.

A l'extrémité de cette place se trouve le museum national, un monument gigantesque, dont les murs sont peints de fresques très réalistes, et abritent des squelettes de baleines. Noodles ne s'attendait pas à ça, pas plus qu'aux représentations féminines, parfois armées jusqu'aux dents, à faire palir les mâles dominants.

Enfin, nous avons terminé la visite de Prague par le château de Prague (attention aux selfies de Thérèze), vitraux, architectures, tout est suprenant, même l'étroitesse de la ruelle d'or et ses armures aux formes fantaisistes.

En prime, un détail architectural de la façade de la cathédrale Saint Guy.

Mais la foule nous emporte, nous manquons de nous faire écraser par des hordes de touristes armés de perches. Il faut partir, ici, c'est trop dangereux. Et nous quittons Prague, ainsi que notre voisin de parking qui nous jouait du flûtiau à 7 heures du matin. Pour quelle destination? Les mines d'argent de Kutna Hora...

Finie la techno, Noodles, prends ton guide et gare ton camion. On va pouvoir découvrir Prague, la capitale magique de l'Europe. On a un peu la flemme d'écrire (la beauté de cette ville nous a laissé sans voix), alors on va juste mettre des photos cette fois. Allez, bisous!

Novy Svet, petite rue au-dessus du château de Prague, où étaient logés les domestiques.

L'église Saint-Nicolas, très impressionnante, avec au plafond une des plus grandes fresques d'Europe. 

Vue de Prague depuis la colline du château.

Façade, très belle, de l'institut baroque.

Le pont Charles.

Tympan et façades décorées dans la vieille ville. 

Notre première étape en Tchéquie a eu lieu par une claire soirée, dans la ville de Plzen. Ici, les lumières des réverbères sont tamisées, les vitrines éteintes, une partie des rues demeure dans l'obscurité et une partie des mojitos, sans alcool (proletářj mojito!). Nous avons suivi Noodles dans les rues aux façades très décorées, puis le lendemain, nous sommes allés visiter une brasserie qui se targue d'être la meilleure du monde du monde : la Pilsen Urquel. La cadence des machines d'embouteillage est impressionnante, les souterrains, frais et majestueux, hébergent encore un véritable tonnelier, les cuves de brassage rutilantes brillent de mille feux. Tout nous a laissé pantois, à l'exception de la bière, qui ne vaut pas la brune de Saint-Julien-Molin-Molette.

Bon, entre Pontarlier, Konstanz, Munich et Plzen, on a bien visité, non? Et puis c'est mon anniversaire, le moment est donc bien choisi pour un peu de techno : merci les Oblyk, les copains, et ma famille pour ce super week end. On se retrouve à Prague pour la suite.

Et voilà celles que vous attendiez tous, Nanouk et Mathilde, que nous avons rejoint depuis quelques jours déjà. Strudel et Kartoffelsalad, tout est wunderbar. Nanouk est une jeune fille charmante, aux côtés de laquelle Noodles a pu découvrir le Fünf Kontinent Museum, le BMW Welt et les gentils nudistes du Jardin Anglais de Munich (entre autres). Mais comme il ne fait pas de Selfie, il n'y a, encore une fois, aucune image pour en témoigner.

Il est temps de quitter l'Allemagne pour de nouveaux horizons, et c'est le coeur à la fois lourd et plein d'espoir que nous adressons un dernier au revoir à Burglengenfeld. Nous n'avons pas compris grand chose à ce que les gens nous disaient ici, et ça n'est pas parti pour s'améliorer.

Souhaitant profiter du calme offert par le lac de Pontarlier, afin d'avoir la paix, Noodles a gentiment mais fermement invité tout le monde à aller descendre le Doubs en canoë.

Le Doubs est une charmante petite rivière, qui permet d'observer en contre-plongée l'impressionnant château de Joux. Le cours en est calme et régulier, ce qui ne nous a pas empêché de tomber 3 fois à l'eau, la tête la première. Le Doubs, le lac de Pontarlier : ravissants paysages, certes, mais qu'est-ce, face à la Deutsch Qualitat? Au Rhin et au lac de Konstance ( 63 km de long!)? Pauvre Noodles, on peut lire sur son visage toute son humilité.

Autres activités de la semaine : jardinage et maquillage, car cette semaine, Noodles (re)trouve une copine.... (et nous aussi!). Qui peut bien être cette mystérieuse connaissance?

Après avoir bien travaillé et participé au frais de son foyer comme tout chien qui se respecte, Noodles a décidé de s'offrir des vacances. Direction la République Tchèque, avec quelques étapes. Une petite purge, bien sûr, sinon c'est pas vraiment les vacances.

Bien joué Noodles, le camion peut rouler, suffisament pour aller piquer une tête près de Port Titi, joli village de pêcheurs, dont le dénommé Titi était le chef de file, et boire un coup au-dessus du lac Saint-Point.